Dictionnaire amoureux du tennis

Laurent Binet & Antoine Benneteau

L’association de l’écrivain Laurent Binet et du sportif Antoine Benneteau a tout de l’attelage complémentaire et du double gagnant. Laurent Binet apporte sa vision d’amateur passionné porté aussi bien sur l’analyse structuraliste et la déconstruction que sur le registre épique (voire héroïcomique) ; Antoine Benneteau nous fait partager sa connaissance du milieu ainsi que sa science du jeu, et nous fait vivre de l’intérieur la vie du circuit professionnel. Ex-joueur professionnel, Antoine Benneteau est le frère et fut le coach de Julien Benneteau, ancien 25e joueur mondial et aujourd’hui capitaine de l’équipe de Fedcup (vainqueur de l’édition 2019). C’est lui qui a contacté Laurent Binet pour lui proposer ce projet de dictionnaire, après avoir lu la Septième fonction du langage (où l’une des scènes se déroule lors de la finale de Roland-Garros 1981). Laurent Binet avait, quant à lui, déjà couvert Roland Garros en 2016 pour le journal L’Equipe.

La septième fonction du langage

Laurent Binet

« A Bologne, il couche avec Bianca dans un amphithéâtre du XVIIe et il échappe à un attentat à la bombe. Ici, il manque de se faire poignarder dans une bibliothèque de nuit par un philosophe du langage et il assiste à une scène de levrette plus ou moins mythologique sur une photocopieuse. Il a rencontré Giscard à l’Elysée, a croisé Foucault dans un sauna gay, a participé à une poursuite en voiture à l’issue de laquelle il a échappé à une tentative d’assassinat, a vu un homme en tuer un autre avec un parapluie empoisonné, a découvert une société secrète où on coupe les doigts des perdants, a traversé l’Atlantique pour récupérer un mystérieux document. Il a vécu en quelques mois plus d’événements extraordinaires qu’il aurait pensé en vivre durant toute sa vie. Simon sait reconnaître du romanesque quand il en rencontre. Il repense aux surnuméraires d’Umberto Eco. Il tire sur le joint. »
Le point de départ de ce roman est la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette de blanchisserie le 25 février 1980. L’hypothèse est qu’il s’agit d’un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politiques de l’époque, tout le monde est suspect…

Rien ne se passe comme prévu

Laurent Binet

Présentation de l’éditeurSous les perches des preneurs de son, on l’aperçoit parfois au milieu du cordon des gardes du corps. Des adolescents hystériques jurent qu’ils ne se laveront plus jamais la main après avoir serré la sienne. Des journalistes sont prêts à me piétiner pour rester au contact du candidat. Des ouvriers en colère hurlent, menaçants, qu’ils auront la peau des journalistes. Hier à Lyon, aujourd’ hui à Florange, demain à Varsovie ou à Londres, Marseille, Boulogne-sur-mer, Trappes, Rouen,Berlin, la Guadeloupe, la Guyane, le soleil ne se couche jamais sur la campagne présidentielle. Hollande, président ? On rêve. Les ennemis d’hier sont les alliés d’aujourd’ hui. Valls monte la garde. Montebourg se prend pour César. En face, l’adversaire brûle ses vaisseaux. A la télé, on disserte sans fin sur sa stature ou sur le halal. Pendant ce temps, Mélenchon récite des pages de Victor Hugo. Ceux qui trouvent la campagne chiante en parlent pendant des heures, des jours, des mois. Des hélicoptères tournent dans le ciel de Tulle. Tout est normal. Quatrième de couvertureSous les perches des preneurs de son, on l’aperçoit parfois au milieu du cordon des gardes du corps. Des adolescents hystériques jurent qu’ils ne se laveront plus jamais la main après avoir serré la sienne. Des journalistes sont prêts à me piétiner pour rester au contact du candidat. Des ouvriers en colère hurlent, menaçants, qu’ils auront la peau des journalistes. Hier à Lyon, aujourd’hui à Florange, demain à Varsovie ou à Londres, Marseille, Boulogne-sur-mer, Trappes, Rouen, Berlin, la Guadeloupe, la Guyane, le soleil ne se couche jamais sur la campagne présidentielle. Hollande, président ? On rêve. Les ennemis d’hier sont les alliés d’aujourd’hui. Valls monte la garde. Montebourg se prend pour César. En face, l’adversaire brûle ses vaisseaux. A la télé, on disserte sans fin sur sa stature ou sur le halal. Pendant ce temps, Mélenchon récite des pages de Victor Hugo. Ceux qui trouvent la campagne chiante en parlent pendant des heures, des jours, des mois. Des hélicoptères tournent dans le ciel de Tulle. Tout est normal.

HHhH

Laurent Binet

A Prague, en 1942, deux hommes doivent en tuer un troisième.C’est l’opération  » Anthropoïde  » : deux parachutistes tchécoslovaques envoyés par Londres sont chargés d’assassiner Reinhard Heydrich, chef de la Gestapo, chef des services secrets nazis, planificateur de la solution finale,  » le bourreau de Prague « ,  » la bête blonde « ,  » l’homme le plus dangereux du IIIe Reich « . Heydrich était le chef d’Eichmann et le bras droit d’Himmler, mais chez les SS, on disait :  » HHhH « .Himmlers Hirn heisst Heydrich – le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich. Tous les personnages de ce livre ont existé ou existent encore. Tous les faits relatés sont authentiques. Mais derrière les préparatifs de l’attentat, une autre guerre se fait jour, celle que livre la fiction romanesque à la vérité historique. L’auteur, emporté par son sujet, doit résister à la tentation de romancer. Il faut bien, pourtant, mener l’histoire à son terme.