Georges-Jean Arnaud (Le Commandeur, livre 8)
![]() |
– Plus personne n’a le droit d’aller là-bas maintenant. Il n’y a que les Special Forces du capitaine Harper, et ils sont capables de vous tirer dessus. Dans la bagarre, ils sont ivres d’alcool et abattent n’importe qui pour le plaisir. Et c’était le capitaine Harper que Kovask venait rencontrer, dans cette petite ville de phan-Tho, ancien déserteur des marines, à la tête d’une bande d’aventuriers, tueurs à gages et affreux de tous poils et toutes nationalités. Un gosse vêtu d’un slip de bain s’approcha d’une poutre et essaya de la tirer, sans accorder la moindre attention à l’officier américain. Kovask avait revêtu sa tenue d’été, mais ne portait aucune arme sur lui. Simplement le pouvoir de la maison Blanche et le laissez-passer du gouvernement provisoire de Saigon. Dans la chaleur moite, il transpirait et avait l’impression que son corps humide attirait toute la poussière, s’en recouvrait d’une couche épaisse. |