Robert Bloch
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Le jeune voyou qui est le « héros » de ce très blochien roman de Bloch, pour être minable n’en est pas moins exemplaire. Du monde de Bloch d’abord, puisqu’il tue, comme Norman Bates de Psychose, à cause d’un profond déséquilibre psychique, d’un manque irrémédiable…, de notre monde ensuite, car ce n’est pas un petit monstre isolé, c’est une hirondelle de mauvais augure qui annoncé un printemps sinistre, celui qui va voir la jeunesse devenir l’objet d’un véritable culte (rarement désintéressé) en même temps que la défaite des adultes et des vieux. Ce jeune homme séduisant est accessoirement pianiste de jazz : il n’est pas un grand musicien, mais s’il se contentait de jouer du piano, ce ne serait pas grave, hélas ! il joue aussi du revolver et, dans ce domaine, il ne se montre guère un plus grand artiste… |